Un jour de 1873, des officiers anglais revenus des Indes sont réunis dans le château du Duc de Beaufort. Le champagne favorisant les souvenirs communs, ils en viennent à évoquer le jeu indien du « Poona » qui se pratiquait avec une raquette et une balle légère. Pour faire passer ce repas par trop arrosé, ils se mettent en tête d’y jouer. N’ayant pas de balle sous la main ils utilisent un bouchon de champagne dans lequel ils fixent quelques plumes.
Le jeu tire son nom actuel de la résidence du duc de Beaufort dans le Gloucestershire, la Badminton House. Le terme de Badminton se substitue pendant les années 1860 à ceux de « battledore and shuttlecock » (battoir et volant), équivalent du jeu de volant français.
Quatre ans après cette mémorable beuverie, ils édictent les premières règles du jeu, ainsi comme pour le tennis et bien d’autre sports, ces personnages vont s’approprier la paternité d’un jeu qu’ils n’ont pas inventé.
Il y a plus de 2000 ans les chinois et surtout les chinoises jouaient déjà au volant. Les japonais et les incas aussi.
En Europe, au 17ème siècle la reine Christine de Suède aimait passionnément ce jeu, elle provoqua un scandale en prenant pour partenaire le savant Bochart qui dut quitter manteau et perruque pour pousser le volant.
En France, on trouve trace de ce jeu dans des gravures de la fin du 17ème siècle et dans un tableau de Chardin datant de 1741.
Jeu de cours pendant des années, il devint peu à peu très populaire, avec un nom différent selon les provinces; « Grièche » en Anjou car garni des plumes de la Pie-Grièche, « Picandeau » dans le Lyonnais parce que les plumes étaient alternées noires et blanches, le plus souvent « Coquantin » car le volant était garni de plume de coq.